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Les panneaux solaires en camping-car |
Dans un monde en pleine crise énergétique, le solaire apparaît comme l’une des meilleures solutions alternatives. Plus étonnant : c’est en Allemagne (pays peu réputé pour son ensoleillement) que le phénomène est le plus fort. Cela veut-il dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir du beau temps toute l’année pour profiter de la manne solaire ? La réponse est oui, a conditions toutefois de sélectionner son matériel en connaissant les données techniques permettant d’orienter son choix. |
Voltage |
Les cellules sont branchées en série et produisent dans le meilleur des cas 0,6 volts chacune. On en compte généralement 36 par panneau. Ce qui permet théoriquement d’obtenir une tension d’environ 21 Volts. C’est rarement le cas. Néanmoins, dans l’utilisation que nous en faisons (recharge des batteries), cela suffit amplement. Puisque pour cette opération, il n’est pas nécessaire d’avoir un courant de charge supérieur à 14,5 V. D’ailleurs, tous les volts produits au-delà de ce seuil sont bloqués par le régulateur et donc inutilisés et transformés en chaleur. De plus, ce courant ainsi gaspillé affaiblit l’intensité de la charge. Démonstration : admettons qu’un panneau de 75 Watts fonctionnant à plein régime produise un courant de 21 V. L’intensité de charge sortant de ce panneau sera de 75 : 21 = 3,57 Ampères. Un autre panneau de 75 W produisant un courant de 15 V fournira : 75 : 15 = 5 Ampères à la batterie ! Un fabricant de kits solaires comme Alden l’a bien compris et propose désormais des panneaux conçus spécialement pour la recharge des batteries solaires de 12 V. |
Puissance | La puissance d’une pile solaire dépend principalement de la surface exposée et de la qualité de fabrication des cellules. Mais contrairement à certaines idées reçues, un panneau de 75 W monocristallin aura la même puissance qu’un modèle de 75 W en polycristallin (seul le rendement peut les départager). Il est surtout important de choisir la bonne puissance. Pour cela, il faudra calculer vos besoins journaliers et acheter un matériel adapté. Un conseil en passant : pour plus d’efficacité, il est préférable d’installer deux petits panneaux de 50 W plutôt qu’un grand de 100 W. En effet, imaginez que deux ou trois cellules d’un grand panneau soient masquées par une ombre : la production s’arrête aussitôt. Si pour un prix quasi identique, vous aviez jumelé (en parallèle) deux panneaux de 50 W, vous disposeriez encore de la moitié de la charge ! Pensez-y. |
Rendement |
Le rendement est un pourcentage utilisé pour définir la qualité des panneaux. Il représente le quota de l’énergie produite par le soleil (environ 1 kW/m² dans des conditions normales), capté par les cellules. Malheureusement, ce chiffre est rarement fourni par les fabricants. |
Qualité des cellules |
Les cellules sont fabriquées selon deux procédés que le néophyte reconnaîtra grâce à la couleur : gris foncé uniforme pour le monocristallin et bleu pailleté pour le polycristallin. Il y a quelques années, le mono était encore considéré comme le nec plus ultra. Mais les progrès techniques apportés depuis à l’élaboration du polycristallin font que ce dernier est aujourd’hui quasiment aussi performant que son rival. On admet toutefois que le mono reste plus sensible aux lumières faibles, donc légèrement meilleur en hiver. |
A plat ou orientable ? |
Que l’on choisisse un panneau orientable ou deux posés à plat (ayant chacun la même puissance que le modèle orientable), l’investissement est pratiquement le même, ainsi que le rendement en plein été. En revanche, en hiver lorsque la courbe du soleil est très basse, le panneau orientable est, pour ainsi dire, incontournable car il permet d’allonger la plage horaire de charge, augmentant ainsi de façon significative les performances par rapport aux installations classiques. En montagne où la «lucarne» d’exposition des cellules est relativement restreinte, seul un kit orientable est capable de tirer un maximum d’énergie de ces quelques heures d’ensoleillement. |
Systèmes d'orientation |
Les système d'orientation peuvent être plus ou moins sophistiqués. Dans la plupart des situations, les modèles manuels remplissent parfaitement leur rôle. Pour les amateurs de confort, il existe plusieurs dispositifs d’orientation électriques allant du simple panneau à élévation unilatérale au kit équipé d’un calculateur lui permettant de suivre automatiquement la course du soleil. |
Section des câbles |
La section du câble de raccordement entre le panneau et la batterie doit être suffisante (2,5 mm² minimum) et la distance la plus courte possible. Il faudra également être vigilent sur la qualité du passe-toit et de sa pose afin d’éviter les infiltrations. |
Régulateur |
Le régulateur est indispensable, il permet d’empêcher les sur-tensions et donc l’échauffement de la batterie. Il existe de nombreux modèles plus ou moins perfectionnés autorisant le branchement de plusieurs modules en parallèle et assurant en même temps la charge de plusieurs batteries avec, par exemple, priorité à la plus faible. Relié à un cadran, il permet aussi de lire en direct la tension et l’intensité de charge fournies par le panneau. |
Booster |
On peut remplacer le régulateur classique par un booster comme l'i-Boost d'Alden. Ce dernier assure un rendement suppérieur pouvant atteindre 30% de la charge ! |
Batterie |
La batterie auxiliaire dédiée à un kit solaire devra forcément être à décharge lente (appelées aussi batteries solaires) afin de gérer au mieux les ampères générés par les cellules. |
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