Pour fabriquer du courant, une pile à hydrogène à besoin d'un combustible. La société SFC a choisi le méthanol pour sa pureté n'occasionnant aucun déchets et donc une quantité infime de rejets polluants (exclusivement du dioxyde de carbone). D'autres comme Truma travaillent à l'élaboration d'un matériel utilisant un combustible déjà présent dans le camping-car : le gaz propane.

Le principe électrochimique de la pile à combustible est l’inverse de l’électrolyse de l’eau que l’on trouve dans une batterie classique. C’est à dire qu’en mélangeant du combustible et de l’oxygène (comprise dans l’air) on fabrique de l’eau et du courant. Cette prouesse est obtenue grâce à une membrane électrolyte permettant aux électrons (fabriqués avec le méthanol) libérés au contact d’un catalyseur de migrer de l’anode vers la cathode produisant ainsi de l’électricité au contact de l’oxygène. Les résidus de cette opération sont de l’eau, du dioxyde de carbone (en faible quantité et rejeté avec l'eau) et de l’air chaud.

Comment choisir sa pile ?

Comment utiliser sa pile ?

En marche automatique
Lorsque vous sélectionnez la position «Automatique charge», la pile se met en marche dès que la batterie descend en dessous de 12,3 Volts. Ce voltage correspondant à la tension nominale de cette dernière, cela signifie que la production d’énergie commence dès que le moindre consommateur est allumé. Ainsi, tant que la capacité maximale de la pile (8,8 A pour la Efoy Comfort 210) n’est pas dépassée, la réserve de la batterie ne sera pas entamée. La difficulté étant de s’arranger pour maîtriser et planifier sa consommation de façon à rester dans la fourchette de production de la pile. Ce qui devrait être le cas si le modèle que vous avez choisi est bien adapté à votre consommation.
Cette fonction présente l'avantage d'apporter une tranquillité propice à l'état d'esprit des camping-caristes qui ne veulent pas se prendre la tête en vacances. Inconvénient : il ne faut pas regarder à la consommation de méthanol ni à l'usure prématurée de la pile.

En marche contrôlée
En technique, l'automatisme est toujours le résultat de compromis qui ne sont jamais totalement satisfaisants. La pile ne déroge pas à cette règle. Aussi, celui qui prend le temps de gérer les plages de fonctionnement de sa pile peut réaliser de substantielles économies de combustible. Pour cela, il faut mettre en marche la pile uniquement lorsqu'on a besoin d'énergie (par exemple le soir, pour regarder la télé) et veiller à ce qu'elle n'entre jamais en conflit avec d'autres producteurs comme le panneau solaire ou l'alternateur.
Nous avons l'exemple de deux utilisateurs, l'un qui laisse faire et qui consomme 10 litres de méthanol durant son mois de vacances et l'autre qui gère au plus près et utilise la même quantité pendant une année. Les deux ayant quasiment les mêmes besoins en électricité !  

En marche forcée
Si vous avez une grosse capacité de batterie auxiliaire, vous pouvez utiliser cette réserve pour la vie courante puis choisir la période pendant laquelle vous allez mettre la pile en marche afin qu'elle rattrape la charge des accus et reconstitue la réserve. La bonne procédure consiste à démarrer la pile manuellement (pour l'ancienne génération : en appuyant une fois sur le bouton de mise en marche si l’appareil est éteint ou deux fois s’il est en mode automatique ou en utilisant le menu déroulant de la nouvelle pile). Ainsi, programmée en mode «Marche charge », la pile chargera jusqu’à ce que le seuil de 14,2 Volts de tension aux bornes soit atteint. Ensuite, dès que les accus seront pleins, vous pourrez l'arrêter et profiter de la réserve de courant.
Cet usage est préconisé lorsque la pile est située dans la cellule et que son fonctionnement (bien que peu bruyant) vous dérange. Dans ce cas, il faudra profiter des sorties pour effectuer la recharge et éviter de mettre la pile en route la nuit.

En marche partagée
La batterie est un réservoir dans lequel se déverse les ampères produits par les différentes sources d'énergie. Lorsque plusieurs producteurs fonctionnent simultanément, il advient ce qu'il advient généralement dans la nature : c'est le plus fort qui gagne ! Et le plus fort en l'occurrence, c'est celui qui a la tension la plus élevée. On comprend dès lors que lorsqu'un panneau solaire charge à environ 13 volts dans les faibles lumières, il ne faudra pas que la pile soit programmée en mode chargeur (14,2 V), car elle grillera la priorité au panneau si ce dernier n'est pas doté d'un booster. Même punition lorsque le véhicule roule, car la tension d'un alternateur (sans booster) se situe généralement autour de 13,8 V. Faute de moyens fiables pour contrôler les flux, il est donc préférable d'arrêter la pile lorsqu'un autre producteur est actif.

En attendant qu'un accessoiriste avisé nous fabrique un sélecteur automatique d'énergie permettant de choisir les priorités, il faudra le faire soi-même.